Contre-indications absolues

La pose d'un implant ne peut être faite dans les situations suivantes :

  • Heart diseases affecting the valves (valvulopathie)

  • Infarctus récent

  • Insuffisance cardiaque sévère et cardiomyopathie

  • Cancer actif

  • Certaines maladies osseuses (Ostéomalacie, maladie de Paget, syndrome des os de verre, etc.)

  • Immunodépression

  • Certaines maladies mentales

  • Importante irradiation des os de la mâchoire par traitement de radiothérapie

  • Traitement médicamenteux en cours ou antérieur, par bisphosphonates (en comprimé : ACTONEL®, FOSAMAX®, DIDRONEL®, LYTOS®, SKELID® etc. et surtout en injection : ZOMETA®, AREDIA® etc.)

Contre-indications relatives

Dans ces situations, la pose d'implant sera évaluée au cas par cas avec précaution :

  • Diabète (particulièrement insulino-dépendant)

  • Antécédent d’angine de poitrine

  • Infection VIH (le stade Sida est une contre-indication absolue)

  • Consommation de tabac importante

  • Certaines maladies mentales

  • Radiothérapie du cou ou de la face (fonction de la zone irradiée, de la dose d’irradiation)

  • Certaines maladies auto-immunes

  • Dépendance à une drogue et/ou à l’alcool

  • Grossesse

Contre-indication relatives liées à un problème local

Dans ces situations, la pose d'implant sera évaluée au cas par cas avec précaution :

  • Quantité osseuse insuffisante

  • Certaines maladies des muqueuses de la cavité buccale

  • Maladie parodontale sévère et ou non stabilisée

  • Grincement et/ou serrement des dents sévères

  • Déséquilibre entre les dents de la mâchoire inférieure et supérieure

  • Infection des dents adjacentes au site implantaire

  • Sinusite aiguë

  • Mauvaise hygiène bucco-dentaire

*Ceci est une présentation générale des différentes contre-indications à la pose d’implant, un examen clinique précis chez un spécialiste reste indispensable avant toute procédure chirurgicale.

Complications immédiates

Complications liées à l’anesthésie

Bien que la procédure soit réalisée majoritairement sous anesthésie locale, le risque zéro n’existe pas. Une allergie est toujours possible, bien qu’extrêmement rare.

Non ostéo-intégration de l’implant

(Aussi appelée à tord « rejet » de l’implant) Constatée quelques semaines ou quelques mois après la pose de l’implant.

Un implant dentaire est une visse en titane pur. Le titane est un matériau dont les propriétés physique et biologique sont très bien connues. Il est utilisé depuis de nombreuses années en chirurgie orthopédique (prothèse de hanche, genou, etc.). Le titane est biocompatible, aucune réaction allergique ou de rejet n’ont été rapportés à ce jour.

La non ostéo-intégration d’un implant survient lorsque les cellules osseuses ne colonisent pas la surface de l’implant, celui ci apparaît alors mobile, comme non solidarisé à l’os. L’implant doit alors être retiré. C’est pour cette raison que 4 à 6 mois d’attente sont nécessaires avant de commencer la prothèse sur implant.

Les causes d’une non-ostéo-intégration ne sont pas toujours identifiées mais le tabac et l’hygiène bucco-dentaire joue un rôle non négligeable.

La non ostéo-intégration implique en moyenne 5% des implants mis en place.

Cependant si un échec d’ostéo-intégration survient, il est possible de réimplanter le même site avec succès quelques semaines ou mois plus tard.

Infections

Les infections post-opératoires sont rares, mais peuvent survenir au niveau des tissus périphériques du site implantaire (abcès, cellulite, sinusites, etc.). C’est pourquoi une antibiothérapie est prescrite après chaque intervention, que des règles d’asepsie strictes sont respectée durant l’intervention et qu’une intervention sera différée lorsque l’état de santé du patient est instable.

Risque hémorragique

Comme pour tout acte de chirurgie buccale, une hémorragie ou un hématome peuvent survenir après la pose d’un implant, mais sous forme bénigne le plus souvent.

Lésions nerveuses

Dans la mâchoire inférieure se trouve le canal d’un nerf sensitif innervant le menton et la lèvre inférieure. Son trajet intra-osseux se trouve en dessous de la région des molaires et des prémolaires. Pour cette raison, un cone beam ou un scanner est recommandé pour localiser ce trajet nerveux avec précision avant la pose d’un implant dans les secteurs postérieurs de la mâchoire inférieure. Ainsi, si la hauteur d’os est insuffisante dans cette région il peut être contre-indiqué de poser un implant.

Très rarement ce nerf peut être touché lors de la procédure de mise en place de l’implant (erreur technique, mauvaise analyse du scanner, patient mobile au moment du forage, etc.) ou suite à une compression par un hématome ou un œdème post opératoire.

Il en résulte une perte de sensibilité (= paresthésie et non une paralysie) du menton et de la lèvre inférieure. Ces troubles sont généralement réversibles après un traitement approprié. Exceptionnellement une lésion du nerf linguale peut survenir, entrainant une perte de sensibilité de la pointe de la langue.

Complications à long terme

Les échecs survenant plusieurs années après la pose de l’implant peuvent être liés, entre autres, à des problèmes mécaniques, un manque d’hygiène bucco-dentaire, et/ou à un état de santé fortement dégradé.

Ils se traduisent par la perte de l’implant ou très rarement par sa fracture.

Cela souligne l’importance de contrôles réguliers afin de prévenir si nécessaire toutes pathologies irréversibles.